Présentation

Aujourd’hui, l’identification précoce des demandeurs d’asile victimes de traumatismes est devenue un sujet majeur pour toutes les organisations – à l’échelon national ou communautaire – impliquées dans l’accueil des demandeurs d’asile en Europe.

Contexte

La directive du conseil européen établissant les standards a minima concernant l’accueil des demandeurs d’asile, demande aux Etats membres de prendre en compte la situation spécifique des personnes vulnérables, notamment les personnes ayant subi la torture, le viol ou d’autres formes de sévère violence physique, psychologique ou sexuelle. Les Etats membres doivent s’assurer que ces personnes reçoivent le traitement approprié à leur situation.
Ces dispositions s’appliquent seulement aux personnes reconnues au préalable comme nécessitant une prise en charge spécifique, après une évaluation de leur situation.

Constatant que les Etats membres ne pouvaient remplir ces obligations faute d’un moyen de reconnaissance approprié des victimes de traumatisme, l’association française Parcours d’Exil, accompagnée d’organisations de 6 autres Etats membres, a développé le projet PROTECT. Le but du projet PROTECT était de créer un questionnaire simple destiné à aider les responsables de l’accueil des demandeurs d’asile à effectuer une évaluation de la vulnérabilité psychologique des primo arrivants. Cette première évaluation est utilisée par les travailleurs sociaux, les bénévoles ou les officiers des services d’immigration pour orienter les personnes considérées « à risque » vers un professionnel de santé susceptible de la confirmer. Cette procédure a pour objectif d’améliorer l’accès aux soins médicaux et psychologiques et de fournir les conditions matérielles adaptées aux demandeurs d’asile vulnérables.

Ce premier projet PROTECT, mené de juillet 2010 et février 2012  a été cofinancé par le Fond Européen pour les Réfugiés. Il a mené à des résultats probants dans les différents pays où il a été mis en place.

Les partenaires du projet ont décidé de créer un second projet orienté vers la diffusion des résultats du projet PROTECT.  

Le second projet, appelé PROTECT-ABLE a commencé en septembre 2012. Il vise à diffuser à grande échelle l’outil et la procédure de détection PROTECT en fournissant des outils de formation dans 9 Etats membres, ainsi qu’en favorisant les actions de lobbying et de networking au niveau national, européen et international.

Les partenaires du projet

11 associations non gouvernementales représentant 9 pays (France, Italie, Suède, Allemagne, Espagne, Royaume Uni, Bulgarie, Hongrie) sont partenaires du projet. Ces associations bénéficient du soutien d’experts de l’IRCT (Conseil international de réhabilitation pour les victimes de torture) et de PHAROS (centre de soins spécialisé dans la santé des migrants aux Pays Bas).

Tous les partenaires sont impliqués dans le soin et l’appui à la reconstruction des victimes de torture.

 

Impact du projet

Le premier objectif de PROTECT-ABLE est de former 500 personnes (travailleurs sociaux, bénévoles…) dans 9 pays de l’UE à utiliser le questionnaire et la procédure PROTECT. Ces formations seront fournies gratuitement par les partenaires du projet au sein des 9 Etats membres concernés.

Il est prévu de tester 2 500 demandeurs d’asile (bénéficiaires finaux) avec le questionnaire PROTECT pendant la phase de formation, puis 10 000 demandeurs d’asile chaque année.